Je t’avais presque oubliée
Toi, compagne de la vie
Qui nous l’ôte
Amie sans visage
Sans sourire
Qui nous caresse de son soupir
Quand arrive un certain âge
Tu déambules, silencieuse
Attendant patiemment
Frémissante quand un pas fébrile
Un frisson, un oubli, une voix creuse
Signale soudain un corps sénile
Toujours bienveillante, main tendue
Pas à pas tu emmènes vers l’inconnu
Ce morceau de temps en fin de frise
En resserrant doucement ton emprise
Sur une impression de déjà vu
Éther s’échappant dans le ciel
Quand tu disparais avec ton hôte
Tu laisses souvent un goût amer
A ceux qui restent, à tous ces autres
Surpris de te voir si tôt venir
Ayant oublié que dans cet Univers
Ce qui commence un jour doit finir