Je la croise tous les matins
Sur le chemin de la Vie
Comme lorsque j’allais à l’école
Oui, quand j’étais plus petit
Les mains dans les poches
Le regard est ailleurs
Et mes grands pieds s’accrochent
A la route du bonheur
Elle passe et me dépasse
Mais ne se retourne pas
Il me vient l’envie de pleurer
De la serrer fort dans mes bras
Je crois que je n’ai jamais cru
Qu’elle puisse m’aimer un jour
A chaque coin de chaque rue
J’écoute le chant du vautour
Animal immonde aux ailes closes
Je ne risque pas de m’envoler
Je remets dans ma poche la prose
Que je venais tout juste de composer
Te voyant t’éloigner je suppose
Que je peux me remettre à avancer.